Le concert "Norouz à la croisée des cultures" offre un voyage musical à travers les traditions iraniennes, kazakhes, kirghizes et ouzbèkes, célébrant Norouz, le Nouvel An perse. L'événement commence avec une improvisation de santour par Farnaz Modarresifar, accompagnée de Niloufar Mohseni au tombak. Compositrice et poétesse franco-iranienne, Farnaz combine son expertise en composition avec une profonde maîtrise de la musique persane.

La deuxième performance met en lumière la musique kazakhe avec Ulzhan Baybusinova, chant et dombra, et Aigerim Shuster, à la fois chanteuse et musicienne sur instruments traditionnels kazakhs comme le kobyz et le zhetygen. Ulzhan, une des grandes voix du Kazakhstan, perpétue l'art du chant épique "zhyrau", où récits épiques et moralités sont transmis par une tonalité gutturale.

Le Kirghizstan est ensuite représenté par les frères Èleman et Aïbek Kanybekov, qui interprètent des pièces virtuoses sur komuz, un luth traditionnel. Leur jeu explore l’âme des montagnes kirghizes à travers des mélodies introspectives appelées "kuï", chacune capturant un moment suspendu dans le temps.

Enfin, le concert se termine avec un envoûtant ensemble ouzbek, où les artistes du groupe Buhorcha rendent hommage à la musique de Boukhara. Tuymorad Kodirov et Omid Temirov, maîtres du tanbur et du dotar, accompagnent la danse traditionnelle menée par Zamira Aminova, dans une performance rythmée par les airs du "mavrigi", une musique soufie riche en spiritualité et en émotion. Ce concert exceptionnel réunit des musiques, danses et instruments ancestraux, illustrant la richesse des cultures de l'Asie centrale.