Ce sont les voix d'un monde qui n'existe plus, un paysage sonore et poétique issu d’une oralité qui a disparu de la culture vivante des peuples, en grande partie oubliée. Tout comme l'humanité variée qui a créé ce paysage : largement homogénéisée et lissée par les valeurs de la culture de la consommation. C’est un voyage dans la mémoire où vit encore, codée dans nos oreilles, l’évocation d’un monde humain et sonore qui nous appelle, muet, de derrière l’écran du présent. En évoquant ce monde, nous saluons la mémoire de ces « manières différentes d’être des hommes et des femmes que l’Italie avait produites de manière historiquement si différenciée ». «C’est une sorte de cauchemar, dans lequel nous avons vu l’Italie être détruite et disparaître autour de nous. Maintenant, sortant peut-être de ce cauchemar et regardant autour de nous, nous réalisons qu’il n’y a plus rien à faire. » (P.P. Pasolini)