Une femme, face à la démesure de sa révolution. Dans la chaleur d’un après-midi d’été, pendant la sieste de son mari, elle est envahie par une fantaisie. Prise par une intuition, elle s’abandonne aux mystères des métamorphoses, incarnant des voix de poétesses françaises ancrées dans l'histoire. Elle entre dans une fiction en racontant l’histoire d’une femme, Madame M. M. car cela pourrait être une femme ou une autre, et M. comme le mythe de Mélusine, Mélusine qui veut dire Merveille ou Brouillard de la mer… Elle arrive à une fontaine, la fontaine de la Soif, et voyage, l'âme ivre, dans la matière de ses rêves, de ses désirs, de son amour. Glissant entièrement dans la fontaine, elle devient mi-femme, mi-serpent. Son acte devient événement, sa fantaisie, une révolution. « Elle s’ouvre à l’inexplicable pour faire sa révérence au mystère». Dans son anonymat, elle invoque un monde où l’homme et la femme existent comme Un. Elle transforme son amour en arme, et se demande : « Quelle révolution me jettera au paradis, debout dans mes bottes ? »