Se pourrait-il qu’un territoire caché se trouve enterré en chacun de nous, un cimetière souterrain où des besoins et des actions non vécus demeurent et fermentent? Comme si la mort arrivait à notre porte sans s’annoncer. Et comment la mort a-t-elle pu s'infiltrée dans nos vies, son ombre sans forme nous éloignant de nos vœux les plus profonds? Et si nous sommes devenus comme des cadavres vivants, une fissure peut-elle encore se former dans notre cercueil? Ici, les réflexions de Dostoïevski retentissent comme une arme contre ce qui étouffe la transformation. L’analyse de Dostoïevski de la psyché humaine rencontre la recherche des arts performatifs du Workcenter. Une bataille s'ensuit, donnant naissance a un événement qui incarne à la fois narration, comédie, grotesque et « Art comme véhicule », une recherche artistique où le travail sur le texte et sur d'anciens chants vibratoires sert une approche de l’intériorité humaine. The Underground: A Response to Dostoevsky se confronte à l'avant-scène, tout en restant une performance frontale dont le quatrième mur s'estompe progressivement au fur et à mesure que le directeur est tiré sur la scène pour faire partie de sa propre création. Graduellement, les personnages se dissolvent et les acteurs font face aux questions que le texte a dévoilé. Est-ce qu’on peut être comme mort tout en étant vivant? Est-il possible de changer ce plan que la nature a apparemment gravé en nous et de sortir de l'habitude pour découvrir une providence qui existe à l’intérieur, et pourtant semble être tellement éloignée?