Isabelle Huppert
comédienne
Lorsqu’il s’agit d’une actrice comme Isabelle Huppert, on aurait envie d’énumérer le nombre impressionnant d’artistes, et parmi les plus grands, qui ont eu, eux, la chance de la diriger, de réaliser un film avec elle, ou simplement d’avoir été ses partenaires. Ce qui suppose non seulement l’immense talent de l’actrice qu’on connaît, mais aussi l’extraordinaire disponibilité d’une femme. Tentons de nous tenir à l’essentiel, non sans reconnaître que l’on ne peut tout dire. D’abord, des cours d’art dramatique, puis la rue Blanche (ENSATT) et le Conservatoire (CNSADP). Rappelons brièvement qu’au cinéma, Isabelle Huppert a tourné avec Claude Goretta (La Dentellière : prix du Meilleur espoir de la British Academy of Film and Television-BAFTA), Claude Chabrol (Prix d’interprétation au Festival de Cannes pour Violette Nozière, au Festival de Venise pour Une affaire de femmes et La Cérémonie et César de la meilleure actrice pour ce dernier), Jean-Luc Godard, André Téchiné, Maurice Pialat, Patrice Chéreau (Gabrielle : Lion d’or spécial du jury au Festival, de Venise), Michael Haneke (Prix d’interprétation à Cannes dans La Pianiste), Benoît Jacquot, Jacques Doillon, Claire Denis, Christian Vincent, Laurence Ferreira Barbosa, Olivier Assayas, Patricia Mazuy, Diane Kurys, Caroline Huppert, François Ozon, Anne Fontaine, Eva Ionesco, Joachim Lafosse, Serge Bozon, Catherine Breillat, Mia Hansen Love, Pascal Bonitzer, Guillaume Nicloux, Samuel Benchetrit. Et de grands réalisateurs internationaux : Michael Cimino,
Joseph Losey, Otto Preminger, les frères Taviani, Marco Ferreri, Hart Hartley, David O’Russell, Werner Schröter, Andrzej Wajda, et Rithy Panh, Brillante Mendoza, Joachim Trier, Hong Sang Soo et Paul Verhoeven (Elle : plusieurs prix aux États-Unis dont le Gotham Award, le Golden Globe et le Spirit Award, une nomination pour l’Oscar de la meilleure actrice et, en France, César de la meilleure actrice). Elle a été présidente du jury de la 62e édition du Festival de Cannes, du Festival international du film de Tokyo et le festival de Berlin lui a remis un Ours d’or pour l’ensemble de sa carrière. Sortiront prochainement Sidonie au Japon de Élise Girard, Les Gens d’à côté de André Téchiné, A Traveler’s Needs de Hong Sang-Soo et Portraits trompeurs de Patricia Mazuy.
Au théâtre, carrière en France et internationalement. Sous la direction de Robert Wilson, Orlando de Virginia Woolf (texte de Darryl Pinckney), Quartett de Heiner Müller. Mary Said What She Said de Darryl Pinckney. Sous la direction de Peter Zadek (Mesure pour mesure de Shakespeare), de Claude Régy (Jeanne au bûcher de Paul Claudel, 4.48 Psychose de Sarah Kane : dans ces deux spectacles, elle observe une immobilité quasi absolue). Sous la direction de sa sœur Caroline Huppert (On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset), sous la direction de Bernard Murat (Natalia Petrovna dans Un mois à la campagne de Tourgueniev), de Jacques Lassalle (Médée d’Euripide, au Festival d’Avignon), d’Éric Lacascade (Hedda Gabler d’Ibsen), de Yasmina Reza (Le Dieu du carnage), de Krzysztof Warlikowski (Un Tramway d’après Tennessee Williams, Phèdre(s) de Wajdi Mouawad, Sarah Kane, J. M. Coetzee), de Benedict Andrews avec Cate Blanchett (The Maids, Les Bonnes de Jean Genet, au Sydney Theater Company et à New York), de Luc Bondy (Les Fausses confidences de Marivaux). Plus récemment, elle a joué dans The Mother l’adaptation américaine de Florian Zeller à New York, La Ménagerie de verre de Tennessee Williams par Ivo van Hove, et La Cerisaie de Tchekhov créé par Tiago Rodrigues dans la Cour d’honneur du Festival d’Avignon.
Elle a reçu un Molière d’honneur pour sa carrière et le XVI Prix Europe pour le Théâtre à Rome.