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Comédien, metteur en scène, auteur et réalisateur, aurait pu être militaire ou curé.

Son parcours

L’humour contre la méchanceté de la vie, l’obstination au bonheur malgré les ratages, et la joie du jeu: vous aurez reconnu la patte de Jérôme Deschamps, l’acteur, le metteur en scène, l’auteur, le réalisateur. Ajoutez le goût pour le gag, les objets et les mots qui résistent, pour les êtres paumés. Sa récente création, «Bouvard et Pécuchet» d’après Gustave Flaubert, ne déroge pas à la poétique dont il est l’inventeur.

Depuis qu’il fonda en 1978 sa compagnie avec Macha Makeïeff, il raconte les grandes aspirations de la vie, vues du petit bout de la lorgnette, et pour ce faire, il choisit la veine comique, à laquelle il donne lettres de noblesse contemporaines. Chez lui, les petites gens sont dans la lumière – les maladroits, les bricoleurs du dimanche, les solitaires-, anti-héros qui formèrent la tribu Deschiens, lignée légendaire et série culte à la télévision. Les titres de ses spectacles sont une ode au «mineur» : « La Veillée », « Lapin chasseur », « Les Frères Zénith », « C’est magnifique », « Les Etourdis », « Les Petits pas »…

Le théâtre est son grenier d’enfance. Il admira son oncle, Hubert Deschamps, acteur pilier de la comédie, y compris de boulevard, grand style. Jacques Tati, le cinéaste acteur au burlesque rêveur, est le cousin par alliance de sa mère (Deschamps s’attachera à restaurer et diffuser ses films). Dès le lycée- Louis le Grand- il est de l’Atelier théâtral aux cotés de Patrice Chéreau et Jean-Pierre Vincent. Puis c’est la Rue Blanche, le Conservatoire National Supérieur, et la Comédie Française où il reste trois ans, joue «Partage de midi» de Claudel sous la direction d’Antoine Vitez. Ce dernier, qui a l’œil, accompagne en 1979 la naissance de «La Famille Deschiens». Parfois Deschamps se tourne vers les classiques qui ont nourri sa jeunesse- dont Labiche, Courteline, Molière. Le metteur en scène a l’oreille musicale et monte des opéras, ainsi « Les Brigands » d’ Offenbach, « L’Enlèvement au sérail » de Mozart. Après avoir dirigé le Théâtre de Nîmes en 2003, puis, entre 2007 et 2015, l’Opéra Comique à Paris (où il a ravivé un répertoire délaissé) il revient au travail en compagnie. Plus de quarante ans de scène n’ont pas entamé son appétence, y compris d’acteur.