Le projet « Cartes d’un nouveau monde » vise à créer un « système d’orientation » pour le monde de demain. Son objectif est clair : partager avec les jeunes qui participent aux projets de la Charte 18-XXI l’expérience d’autres jeunes, nés ou ayant grandi dans le siècle précédent et qui ont obtenu des résultats significatifs dans les champs de la culture et de la science. Au-delà de leurs expériences, l’accent sera porté également sur leur façon de faire face à la période historique à laquelle le monde est confronté et à leurs attentes par rapport à l’avenir, notamment de leur point de vue de jeunes personnes qui commencent seulement à être confrontées aux questions fondamentales de la vie.

Les invités seront questionnés dans le but de tenter de résumer l’expérience collective de la pandémie pour qu’elle puisse devenir plus que simple récupération d’un passé vécu et d’un présent toujours en cours et se transformer en une « mise en expérience » transmissible aux nouvelles générations, souvent en manque de véritables outils d’orientation. Les participants pourront intervenir en soumettant leurs questions ou en formulant leurs idées ou des pensées plus personnelles directement dans les chats Facebook et YouTube. Une partie des ces contributions sera sélectionnée et les invités tâcheront d’y répondre dans les dernières minutes de chaque rendez-vous.

28 janvier

GIACOMO COSTA

Giacomo Costa (Florence, 1970) est un artiste connu pour ses recherches sur la ville et pour l’utilisation du numérique dans ses créations photographiques. Ses oeuvres ont été exposées à la 13e Quadriennale de Rome, à la 10e Biennale d’architecture de Venise et à la 53e Biennale des arts de Venise, mais également par Phillips De Pury à New York, au Centre Pompidou de Paris, au Contemporary Art Center de New Orleans, au Hangaram Art Museum de Seuol, àl’UQ Museum de Brisbane, au Leopold Museum de Vienne, au Palazzo Fortuny de Venise, au Qingdao Sculpture Art Museum et Palazzo Ducale de Gênes. Durant la pandémie, lorsque le monde tel qu’on le connaissait montre de signes de fragilité évidents, bien qu’insoupçonnés, l’art et la culture, tout en étant très fortement touchées, apparaissent comme le point de départ pour la construction d’un futur meilleur. Ses images de catastrophes, d’un environnement détruit et d’une humanité absente ou peut-être disparue, semblent anticiper ce qui s’est produit mais surtout, elles indiquent clairement un point de non retour dont il est nécessaire d’essayer de s’éloigner au plus vite.

4 février

ALESSANDRO RAVEGGI

Alessandro Raveggi (Florence, 1980) est auteur et chercheur. Il contribue à des revues nationales et internationales comme Wired et Esquire et enseigne à l’Université de Venise. Son dernier roman « Grande karma » est paru en Italie chez Bompiani en 2020. Avant de se lancer dans l’écriture de romans, il a écrit de la poésie et du théâtre (finaliste des Prix Riccione et Dante Cappelletti). Ses pièces ont été mises en scène, entre autre, au Teatro Studio de Scandicci e d’Armunia. À partir de son dernier roman et d’une sélection de textes conseillés, Alessandro Raveggi nous racontera comment se perdre dans les cartes et les vies d’autrui, comment puiser l’inspiration dans le sous-sol du monde, peut-être même …. la réincarnation et la Symbiocène.

11 février

JACOPO STORNI

Jacopo Storni (Florence, 1980) est journaliste. Il écrit pour Corriere.it, le Corriere Buone Notizie, le Corriere Fiorentino et pour le Redattore Sociale. Il a collaboré avec l’Associated Press et Il Manifesto. Il s’occupe de thématiques sociales, avec une attention particulière pour le sujet de l’immigration. Ses enquêtes lui ont valu déjà de nombreux prix. Parmi les plus connues, celle qui a abouti à la découverte de pratiques de « caporalato » dans la région du Chianti, celles qui ont contribué à révéler l’interdiction d’accès aux migrants à la frontière entre la France et l’Italie et à celle entre l’Autriche et l’Italie, mais aussi l’enquête qui a dévoilé l’exploitation de migrants africains dans les usines toscanes des secteurs du luxe et de la mode. En 2018, il a fondé l’association « Global Friends » pour favoriser la mise en place d’échanges épistolaires entre enfants italiens et enfants de pays défavorisés. Depuis 2020, il dirige « Storie di Firenze ». Il est également l’auteur de « Sparategli! Nuovi schiavi d’Italia » (Editori internazionali riuniti, 2011), « L’Italia siamo noi » (Castelvecchi Editore, 2016) et « Siamo tutti terroristi » (Castelvecchi Editore, 2018). Au-delà de son travail, il parlera de la solidarité dont il a pu être témoin durant la période d’émergence de la Covid et de celle à laquelle il s’attend lorsque la crise sera terminée.