Après 60 jours de confinement dans une chambre et sur un balcon à tenter de suivre par l’écriture mon imaginaire j’ai éprouvé à la sortie le désir de m’embarquer de nouveau avec la chorégraphe et danseuse Jann Gallois rencontrée à l’occasion des Sujets à Vifs du Festival d’Avignon, en 2017. Cet été là, dans ce Jardin-de-la-Vierge, nous avions composé un paysage – Jann avec l’imaginaire poétique de son corps, et moi avec les mots qu’inventent le destin et l’instant de l’improvisation révélé par la voix. Il a surgi de notre pas de deux des tableaux burlesques évoquant la bataille obstinée que nous devions mener dans nos pratiques et la lutte contre l’infortune et la monotonie. Aujourd’hui, à l’été 2020, après ces longues semaines de confinement, nous ressentons le grand désir de retrouver le chemin de l’invention, de l’imagination par le corps, avec le souffle des mots qui dit la beauté du monde à gorge déployée. Grand désir d’accompagner la danse et renverser les enfermements. Une joie que nous souhaitons mêlée au battement de la musique. Lazare

LAZARE / JANN GALLOIS / LOUIS JEFFROY