Journée Norouz
Le grand poète iranien Ferdowsi attribue la création de Norouz au roi mythologique Djamchid. Des temps légendaires, en passant par les périodes historiques, jusqu’à nos jours, Norouz est la seule célébration qui échappa aux guerres, aux défaites, aux changements de dogmes. Fixée au 21 mars, à l’équinoxe du printemps – le moment où le jour et la nuit sont de durée égale –, sa place est, avant tout, dans l’âme et le cœur de chaque Iranien. Norouz est non seulement la fête principale de l’Iran, sa matrice, mais il est commémoré en Afghanistan, au Pakistan, dans tous les pays de l’Asie centrale, en Turquie, dans le Xinjiang chinois et le Daghestan russe. Norouz est honoré aussi partout où la diaspora iranienne s’est ancrée.Signifiant « Nouveau Jour », Norouz correspond au premier jour du printemps, c’est-à-dire de la nouvelle année. Les palais des Cent Colonnes et d’Apadana de Persépolis (521 av. J.-C.) semblent avoir été construits pour les solennités qui lui étaient dédiées. Norouz devient fête officielle à l’époque des Sassanides (224-650). Il est pratiqué par le peuple et par le roi, lequel reçoit en audience publique, dispense des présents, absout les criminels et libère les prisonniers. C’est l’occasion de danser, de chanter et d’écouter les morceaux composés par les plus grands musiciens, notamment Barbad qui aurait édifié un système musical en sept modes royaux, trente modes dérivés et trois cent soixante mélodies, dont celle de Norouz.
Nahal Tajadod