Naufrage du Titanic aidant, nous avons longtemps considéré que les icebergs dérivant sur l’océan ne servaient qu’à faire sombrer les gros navires. Mais aujourd’hui, nous savons que, tout comme les glaciers ou la banquise, ils fondent. Qu’ils fondent même dramatiquement. Nous découvrons également qu’ils abritent des formes de vies minuscules, et même qu’ils participent à leur façon aux affaires humaines : tout ce qui les affecte nous affecte également, à plus ou moins brève échéance. C’est pourquoi nous devrions nous montrer plus attentifs à leur évolution. Et peut-être, aussi, nous poser cette question : si l’existence des icebergs était pleinement réfléchie, en quoi notre pensée serait-elle changée ?

Avec Olivier Remaud, philosophe, Directeur d’Etudes à l’EHESS.
Lecture de textes : Léon Bonnaffé