Parmi les chorégraphes contemporains, il existe une historienne de l’art: Gaëlle Bourges. En interrogeant le mystère des oeuvres, ses compositions chorégraphiques ont activé des liaisons vivantes avec des tableaux comme L’Odalisque, les dessins des Grottes de Lascaux ou des tapisseries médiévales comme La Dame à la licorne et la tenture de l’Apocalypse. Aujourd’hui, la chorégraphe se penche sur les Cariatides, statues du temple d’Érechthéion (appartenant à l’Acropole d’Athènes) représentant six jeunes femmes, ici incarnées par quatre femmes et deux hommes. Et on y danse… le rebétiko, style musical par lequel Gaëlle Bourges nous rappelle que la culture de la Grèce a des racines orientales. Ainsi met-elle en perspective l’histoire de nos démocraties, à travers notre rapport à l’art et aux sites patrimoniaux athéniens, jadis pillés par l’Occident. On va tout rendre ?