« Nous tournons en rond dans la nuit, consumés par le feu »: le palindrome latin qui donne son titre à ce quatuor sonne tel un miroir déformant de la vanité de nos vies. Deux femmes et deux hommes sont soumis à la cadence d’une boucle sonore qui martèle son rythme. Tout de noir vêtu, ils courent, errent, se battent, meurent et se relèvent, infatigables, sous des projections créant un clair-obscur d’une précision sidérante. Héros absurdes de la condition humaine, ces personnages fantomatiques surgissent et disparaissent, entre le tragique et le burlesque, ouvrant sur des mythes fondateurs et leurs lectures modernes, de Camus à Beckett.

Thomas Hahn